Mon histoire

Suivez les tribulations d'une jeune maman québécoise passionnée de déco, de voyages
et de cuisine qui part à l'aventure avec fille et mari pour s'installer à Paris.








vendredi 9 juillet 2010

La Nounou

Le parc est un endroit parfait pour étudier certains phénomènes de société. Et comme je passe la majeure partie de mes journées dans le parc en arrière de l'appart avec Princesse, j'ai eu amplement le temps de faire quelques observations sur quelque chose que nous n'avons pas au Québec et j'ai nommé La Nounou. Le quartier dans lequel nous habitons étant plutôt aisé, tous les enfants viennent au parc accompagnés de leur nounou pendant que les parents sont au travail. Comme au Québec mais probablement dans une moindre mesure, arriver à avoir une place en crèche (l'équivalent de la garderie) est ardu. Les gens se tournent donc vers les nounous. La demande est très grande pour ces dernières, mais l'offre est, comment dirais-je, de qualité variable!

Primo, il y a le problème de la nounou unilingue, la langue en question n'étant bien sûr pas le français mais plutôt le russe, le polonais, le serbo-croate et tutti quanti. Ça peut être bien pratique d'apprendre une deuxième langue dans la vie, mais l'utilité du serbo-croate est tout de même bien restreinte dans le monde. Et imaginez les parents qui doivent le soir essayer de traduire les nouveaux mots que disent leur bambin dans une langue qui leur est totalement inconnue...

Secundo, il y a le phénomène du regroupement des nounous. Dans le coin bleu, les nounous asiatiques. Dans le coin vert, les nounous arabes. Dans le coin jaune, les nounous africaines.
Et pour compléter mon carré, je mettrai dans le coin rouge les très rares mamans qui viennent faire un tour au parc. Toutes ces nounous se regroupent donc au parc pour placoter et discuter ensemble, les journées pouvant parfois être longues seule avec un ou plusieurs enfants. Le problème en découlant est la horde d'enfants laissés plus ou moins sans supervision qui sévissent dans le parc à la sortie des classes. Ça se pousse, se frappe, se bouscule sans que personne n'intervienne. S'il n'y avait que dix enfants dans le parc, ça serait encore gérable, mais à plus de cent enfants, c'est le chaos total! Cette semaine, un enfant de 5 ans a essayé de mettre le feu à la structure de jeu avec un paquet d'allumettes alors que sa nounou était à quelques mètres, occupée à discuter avec une autre nounou.

J'ai toujours eu une opinion peu flâteuse de la façon dont est géré le système de garderies au Québec, mais je me rends compte que chaque système a ses failles, même celui des nounous que j'idéalisais un peu, me disant qu'avec un ou deux enfants par nounou, ces derniers recevaient beaucoup d'attention dans la journée...

Quand on se compare, on se console!

2 commentaires:

  1. Qu'est-ce que tu as contre le Serbo-croate? Y a quand même deux pays qui le parle, ce qui est plus que bien des langues!

    D'ailleurs, dis-toi que j'essaie d'apprendre l'Albanais :)

    RépondreSupprimer
  2. Mamadou, rien contre le serbo-croate, je suis d'ailleur à apprendre les notions de polonais par l'entremise de la fillette de 12 mois de ma nouvelle copine. Alors 'moya' à toi ;-)

    RépondreSupprimer