Cheap, cheap, cheap!

Je viens tout juste d’aller faire des courses avec Princesse à la quincaillerie du coin.  Je pouvais me douter qu’il y avait une rangée de jouets dans la quincaillerie moi?  En fait oui puisque dans la quincaillerie que tenait mon grand-papa, il y en avait toute une section.  A Noel, il nous emmenait dans le magasin et on pouvait chacun se choisir un cadeau.  Mais bon, revenons à nos moutons…  Toujours est-il que je suis bien sûre passée par erreur dans la dite allée qui contenait entre autre des imitations de Barbie.   Comme Princesse a des amies au parc qui en ont et qui ne veulent pas les prêter, ce qui fâche Princesse à chaque fois, j’ai decidé de lui en acheter une (en fait, c’est plutôt le prix qui m’a convaincue : 2 petits euros…).  Je repars donc de la quincaillerie armée de ma pôle à rideau de douche et de la poupée en question avec laquelle Princesse veut jouer TU-SUITE!!!

Quinze petites minutes, plus tard, la poupée :

1) s’était fait rouler dessus deux fois par la poussette et avait des traces de roue dans la figure

2) avait perdu ses deux bottes dans la rue

3) avait subi le supplice moyenâgeux de l’écartèlement 

4) était peignée comme si elle s’était mis un doigt dans la prise de courant.

J'ai mentionné que c'était une IMITATION de Barbie?!?!  Imitation comme dans 'Made in China' quoique l'originale est probablement aussi faite en Chine...

Un de mes amis, grand sage parmi les sages, nous avait sorti le dicton suivant en plein milieu d’un party de peinturage (sic!) d’appart où on lui reprochait de faire des coulisses en peinturant…  ‘Quand tu payes gratis, t’as d’la job de gratis!’   Je rajouterai donc le corollaire : ‘Quand tu payes pas cher, r’gardes de quoi ça l’air!’

Aux poubelles (oh pardon, au recyclage!) la maudite poupée cheap!

La piscine

Derrière notre appart, en plus d’un parc pour Princesse, nous avons une pataugeoire…

Pas si mal pour une pataugeoire non ? C’est en fait la magnifique piscine municipale de Neuilly-sur-Seine. Un bassin pour faire des longueurs, un autre pour les cours de natation, un autre bassin pour jouer (avec toboggan géant et jacuzzi inclus), un bassin qui connecte avec une piscine extérieure et enfin une pataugeoire!

Lors de la première sortie de Chéri à la piscine, une surprise l’attendait… Il se change dans la salle mixte (il y a des cabines individuelles, mais le vestiaire est mixte), prend sa serviette et se rend sur le bord de la piscine.

Surveillant : ‘Eh, monsieur !’

Chéri : ‘Oui ?’

Surveillant : ‘Mais qu’est-ce que vous faites ?’

Chéri : ‘Je vais me baigner !’

Surveillant : ‘Avec ÇA sur le dos ?!?!’

Chéri : ‘Euuuhhhh, oui….’

Surveillant : ‘Mais c’est pas un caleçon de bain ça !’

Chéri : ‘Pardon ?’

Surveillant : ‘Faut mettre un caleçon, pas un short ! Vous pouvez en acheter un dans le lobby, il y a des machines distributrices !’

Voilà donc Chéri qui ressort des vestiaires pour aller s’acheter ledit caleçon qui n'est en fait rien d'autre qu'un speedo (notre bon vieux maillot-bermuda n’est apparemment pas considéré comme un maillot de bain ici !) dans une machine distributrice qui vend aussi les bonnets, les palmes, pinces-nez et tout l’attirail du parfait nageur français.

Je ne pensais jamais voir Chéri dans un speedo… Je vous mets une photo ?!?!? Allez non, je lui garde une petite gêne…

Paiement en nature...

Ne vous méprenez pas sur le sens du titre, je parle ici du paiement du loyer que je charge à tous visiteurs profitant de notre pied-à-terre à Paris…

Juste avant de quitter Montréal, nous avons fait l’acquisition d’un lit mural afin que tous nos invités de passage (que nous espérons nombreux dans les prochaines années!) soit logés convenablement sur un lit douillet et non sur un divan inconfortable qui plie au milieu et laisse le dos courbaturé au petit matin.

Il faut donc rentabiliser ce lit! Pour mon frère et sa douce qui sont venus récemment, le loyer consistait en : un pot de ‘beurre de peanut’ et un pot de moutarde French… Que voulez-vous, on n’en trouve pas ici et ça fait parti de mes incontournables… Mon frère ne faisant jamais les choses à moitié, voici donc le loyer en question!

2kg de beurre d’arachide et 1,8 litres de moutarde French! Je ne risque pas d’en manquer… Vive le Club Price! Le prochain qui vient nous visiter nous apporte du sirop d’érable svp? Au gallon si possible...

Petit moment de bonheur...

Parfois, les petits moments de bonheur ne sont pas du tout grandioses... Depuis jeudi dernier, nous n'avons plus nos meubles de location. Partie donc la cafetière dont je me servais le matin pour préparer mon intraveineuse de café quotidien. Comme je n'ai pas encore eu le temps d'aller acheter les petits électros qui manquent (la cafetière, le grille-pain et un fer à repasser), je fais donc mes toasts et mon café style camping depuis quelques jours.

Il faudrait me voir, dans ma cuisine toute parisienne (donc petite!), la fenêtre qui donne sur la cour grande ouverte pour profiter de la brise et du chant matinal des oiseaux, préparer mon déjeuner (ou devrais-je dire mon petit déjeuner!). Les toasts sont faites dans une poêle bien chaude sur la plaque chauffante qui sert aussi à faire bouillir mon eau dans une casserole, eau qui sera ensuite versée doucement (vraiment, vraiment très doucement, c'est très instable comme organisation!) dans un entonnoir tapissé d'un filtre.

La technique 'camping maison'

Vous vous demandez encore où peut bien se trouver mon bonheur là-dedans? Eh bien, je vous l'ai dit, c'est insignifiant et inexplicable, mais ça me met le sourire au visage pour le reste de la matinée! Allez comprendre...!!!

Et voilà le résultat... Appétissant non?

Le premier amour...

Ça y est, Princesse est tombée en amour! Un beau petit blond aux yeux bleus me demanderez-vous? Non? Alors un beau brun ténébreux avec un petit accent espagnol? Non plus?! Vous n'y êtes pas du tout... Pensez ogre plutôt qu'humain! Eh oui, je vous parle de Shrek. Et Fiona n'a qu'a bien se tenir, car la compétition sera féroce! Le coup de foudre a eu lieu dans le Métro de Paris, grâce une affiche publicitaire qui annonçait la sortie de Shrek 4 il y a quelques semaines. Et puis soudainement, on le voyait partout ce qui a consolidé le coup de foudre!

Me voilà donc, bonne maman que je suis, cédant à la machine marketing d'Hollywood, à arpenter le Tout-Paris à la recherche d'une figurine de Shrek pour offrir à Princesse. Je n'en trouve ni au Toys'R'us ni dans les quelques petites boutiques de jouets que je visite. La déception est grande dans le coeur de Princesse...

Par un après-midi pluvieux, Chéri, Princesse et moi partons refaire la garde-robe de Chéri pour profiter des soldes (dont je vous reparlerai sûrement!). Lunch obligatoire au McDo pour remonter le moral de Chéri qui déteste magasiner. Sur la boîte du Happy Meal de Princesse (oui, oui, ici on appelle le Joyeux Festin un Happy Meal, prononcé apimil...), une image de Shrek... et à l'intérieur, un personnage du film! Je suis toute excitée, je déballe le joujou en question. Zut! C'est l'âne! En désespoir de cause, je lui découpe l'image de Shrek sur la boîte un peu graisseuse de son repas.

Quelques jours plus tard, en faisant l'épicerie, je fais l'erreur capitale de passer dans l'allée des céréales. Et que voyons-nous sur une boîte de Chocopic (que je n'avais aucune intention d'acheter soit-dit en passant)? Vous l'aurez deviné, une promo de jouet Shrek à l'intérieur... Princesse attrape la boîte, pas moyen de la lui faire lâcher. Et hop, dans le panier. Rendues à la maison, nous ouvrons la boîte pour trouver notre Shrek. Re zut, c'est le Chat Botté cette fois! Mais c'est un complot!

J'en suis donc au point zéro dans ma quête d'un petit ogre vert pour plaire à Princesse. Il ne me reste qu'à manger des Chocopic matin, midi et soir pendant quelques mois, je finirai sûrement pas tomber sur un Shrek au fond d'une boîte...

Sauver les meubles!

Nous avons enfin reçus jeudi nos meubles qui venaient nous rejoindre par bateau. Bien soulagée de savoir qu’ils ne jonchent pas le sol de l’océan Atlantique… Bien contente aussi de me débarrasser de mes meubles de location. Nous avions fait affaire avec une compagnie spécialisée dans la location de meubles à court terme pour expat. Nous nous sommes retrouvés avec : des draps de la mauvaise dimension pour le lit, des chaises hyper inconfortables qui ont rouillées quand nous les avons sorties pour manger à l’extérieur, deux commodes pour les vêtements tellement petites qu’elles ne pouvaient même pas contenir les vêtements amenés dans nos deux valises.

Mais le clou du spectacle, là où j’attribue moins deux morceaux de robots au responsable de la logistique, ce sont les deux divans blancs qui nous ont été envoyés. Quand quelqu’un commande une table à langer, une bassinette et une chaise haute, on peut logiquement présumer que c’est parce qu’il a un jeune enfant, et alors on n’envoie SURTOUT pas de divans blancs (qui n’étaient d’ailleurs plus blancs après seulement 24h). On privilégie le brun, le taupe voire le tissus camouflage d’armée, enfin, tout ce qui masque les traces qui sont inévitablement laissées par un enfant (et parfois Chéri aussi!). J’espère qu’ils ont au moins une bonne équipe de nettoyage! Enfin, tout ça leur vaut quand même une médaille de bronze du service à la clientèle français dont je vous reparlerai abondamment plus tard, ça en vaut le coup…

Il y a donc aujourd’hui des boîtes partout dans l’appart. Ce n’est pas facile de défaire des boîtes tout en s’occupant de Princesse! Donc grosse fin de semaine de boîtes en perspective pendant que Chéri amène Princesse au parc… à son tour de faire des châteaux de sable et de séparer les enfants qui se chamaillent pour avoir les jouets de Princesse!

Dans quelques jours commencera donc la partie que j’attends avec impatiente et j’ai nommée : la décoration de l’appart! Premier défi, trouver des tringles à rideaux de plus de trois mètres pour mes gigantesques fenêtres dans le salon et le bureau.

Oh Pardon!

Samedi dernier, visite du Château de Vincennes avec mon frère et sa douce venus nous rendre une (trop courte) visite avant de se diriger vers les montagnes suisses. Comme Chéri était k.o. technique pour cause de virus (la maladie ne nous lâche pas depuis notre arrivée!), nous sommes partis sans lui mais avons amené Princesse. Quoi de plus approprié qu'une visite de château pour une Princesse!

Nous avons eu droit à une visite guidée des donjons effectuée par un très intéressant narrateur. Le groupe était nombreux et les pièces parfois petites, si bien que nous étions parfois entassés comme des sardines, avec Princesse qui ne tenait bien sûr pas en place! Ce qui devait arriver arriva, et un grand gaillard a marché sur un pied de Princesse en s'exclamant : 'Oh, pardon!', ce que l'intéressée, loin de se mettre à pleurer, a trouvé très drôle. Le reste de la journée a été passé à pratiquer le 'Oh pardon' en question, qui sonnait davantage comme 'Pidon'.

N'étant pas satisfaite de l'effet produit par son 'pidon' sur les honnêtes passants, Princesse, dans sa grande sagesse, a décidé de passer au niveau supérieur. Je la vois s'approcher d'une nounou au parc le jour suivant, lui marcher délibérément sur un pied avec un grand sourire avant de lui lancer : 'Pidon!' La nounou ne l'a pas trouvé drôle, mais moi si! Depuis ce temps, dès qu'elle voit un pied égaré et sans surveillance, j'entends quelques secondes plus tard le 'Pidon' qui me fait tant rire... au détriment de tous!

Les amis

NOSTALGIE

J'ai regardé à la télé un épisode de Friends qui passe en reprise ici. C'était un des derniers avant la fin de la série, celui ou Rachel dit adieu à tous ses amis car elle part vivre à Paris. Ça m'a mis la larme a l'oeil et rendue nostalgique. Mes amis et ma famille me manquent déjà...

AU PARC

Les amis de Princesse au parc ont des noms qui sonnent exotiques à mes oreilles québécoises. Il y a Gaspard, Cyprien, Achille, Baptiste, Marin (non je n'ai pas oublié le 'e' de la fin), Sixtine, Albane, Joséphine, Hortense et Alizée. Oh bien sûr, il y a quelques Marie, Maxime et compagnie. Mais c'est tellement plus joli de porter le nom d'une chapelle peinte par Michel-Ange!

NOUVELLE AMITIÉ

J'ai fait une rencontre inattendue au parc récemment. Une maman avec sa petite fille, de quelques mois plus jeune que Princesse. Elle était en congé exceptionnel puisque c'était jour de grève générale en France et n'aurait donc pas dû être au parc. C'est un de ces beaux hasards de la vie. On a discuté de tout et de rien et on a échangé nos coordonnées pour pouvoir se revoir. On s'est rappelé quelques jours plus tard pour aller 'boire un pot'. J'avais l'impression d'aller à un premier rendez-vous! Elle vit dans un appart très sympa à deux pas de chez moi. J'espère que nos Chéris respectifs s'entendront bien! À suivre...

La Nounou

Le parc est un endroit parfait pour étudier certains phénomènes de société. Et comme je passe la majeure partie de mes journées dans le parc en arrière de l'appart avec Princesse, j'ai eu amplement le temps de faire quelques observations sur quelque chose que nous n'avons pas au Québec et j'ai nommé La Nounou. Le quartier dans lequel nous habitons étant plutôt aisé, tous les enfants viennent au parc accompagnés de leur nounou pendant que les parents sont au travail. Comme au Québec mais probablement dans une moindre mesure, arriver à avoir une place en crèche (l'équivalent de la garderie) est ardu. Les gens se tournent donc vers les nounous. La demande est très grande pour ces dernières, mais l'offre est, comment dirais-je, de qualité variable!

Primo, il y a le problème de la nounou unilingue, la langue en question n'étant bien sûr pas le français mais plutôt le russe, le polonais, le serbo-croate et tutti quanti. Ça peut être bien pratique d'apprendre une deuxième langue dans la vie, mais l'utilité du serbo-croate est tout de même bien restreinte dans le monde. Et imaginez les parents qui doivent le soir essayer de traduire les nouveaux mots que disent leur bambin dans une langue qui leur est totalement inconnue...

Secundo, il y a le phénomène du regroupement des nounous. Dans le coin bleu, les nounous asiatiques. Dans le coin vert, les nounous arabes. Dans le coin jaune, les nounous africaines.

Et pour compléter mon carré, je mettrai dans le coin rouge les très rares mamans qui viennent faire un tour au parc. Toutes ces nounous se regroupent donc au parc pour placoter et discuter ensemble, les journées pouvant parfois être longues seule avec un ou plusieurs enfants. Le problème en découlant est la horde d'enfants laissés plus ou moins sans supervision qui sévissent dans le parc à la sortie des classes. Ça se pousse, se frappe, se bouscule sans que personne n'intervienne. S'il n'y avait que dix enfants dans le parc, ça serait encore gérable, mais à plus de cent enfants, c'est le chaos total! Cette semaine, un enfant de 5 ans a essayé de mettre le feu à la structure de jeu avec un paquet d'allumettes alors que sa nounou était à quelques mètres, occupée à discuter avec une autre nounou.

J'ai toujours eu une opinion peu flâteuse de la façon dont est géré le système de garderies au Québec, mais je me rends compte que chaque système a ses failles, même celui des nounous que j'idéalisais un peu, me disant qu'avec un ou deux enfants par nounou, ces derniers recevaient beaucoup d'attention dans la journée...

Quand on se compare, on se console!